Ascension au Kilimanjaro
et Safari en Tanzanie
1er octobre 2003
Jour 13: Le Ngorongoro
  Départ à 7h30 pour la descente au fond du cratère. Vu d'en haut, la brume avait l'air d'avoir envahi le fond, mais elle se dégage petit à petit et laisse filtrer le soleil. La descente est impressionnante. Le fond est une grande plaine, vallonnée vers le bout, avec des forêts et des lacs dont certains sont asséchés et blancs de sel. Nous croisons des troupeaux de gnous, de zèbres, des antilopes isolées. La faune est variée et très dense : des guépards dévorent une gazelle, une famille de lions au complet (mâle, femelles et petits) se reposent à l'ombre, des chacals, hyènes, éléphants, phacochères et autruches.
Notre guide nous intrigue : l'œil rivé à ses jumelles, il fouille l'horizon sans arrêt, jusqu'à ce qu'il pousse un cri de joie. Il a enfin repéré ce qu'il cherchait : un rhinocéros. Très loin, au-delà d'un lac à moitié asséché, nous apercevons effectivement la silhouette caractéristique de l'animal. Il n'y a pas de doute : une grande masse courte sur pattes et pourtant vivace, et sa fameuse corne unique sur le naseau. Il faut dire que le rhinocéros se fait très rare et que le parc du Ngorongoro est le seul des grands parcs à en posséder un groupe de 10 à 20 individus. Ils sont cantonnés dans un endroit isolé dans la région sud du parc ou ils sont mis à l'abri des visiteurs afin de faciliter leur reproduction. Henry, notre guide, nous dit que c'est la première fois qu'il en voit un exemplaire ces derniers mois.
Ici et là, des Masaïs encadrant leur troupeaux de chèvres, d'ânes et de vaches.
En plein milieu du parc, nous croisons un véhicule du genre minibus de chez Zara, notre opérateur, et les deux chauffeurs se mettent à bavarder pour échanger des tuyaux. Je fixe les passagers et oh surprise ! je reconnais Greg. Nous sortons de la voiture et nous mettons à échanger nos impressions et aventures respectives. Greg est très content de son safari-camping, dont nous avons du mal à imaginer le confort. En tout cas, il va très bien, peut-être nous verrons nous à l'hôtel à Moshi demain soir, avant notre départ. A propos des safaris-camping, notre guide nous raconte qu'ils se passent de la manière la plus rustique : les tentes sont mises en cercle, les repas sont préparés par un cook, toilettes à l'extérieur…
Nous continuons notre visite, en chemin, nous apercevons beaucoup d'oiseaux aussi : hérons, aigrettes, marabouts, vautours…
Henry nous explique que certains safaris sont plus mouvementés : il y a quelques semaines, un lion a sauté sur le capot de son véhicule et a même essayé de rentrer par le toit ouvrant du 4x4. Heureusement, il a été arrêté par le porte-bagage au-dessus de la cabine du chauffeur. Celui-ci a mis les essuie-glaces en route et le lion, surpris, a sauté, non sans avoir mordu violemment le rétroviseur. Une autre fois, un python est passé sous le Range Rover à l'arrêt. Et on raconte aussi l'histoire de ce cobra qui s'est réfugié dans le moteur d'un 4x4. Les chauffeurs ont fait appel à des gardes, et à l'ouverture du capot, le cobra a craché son venin dans la figure d'un garde qui a été aveuglé…
Je comprends pourquoi Henry était très réticent à s'arrêter à tout bout de champs pour me laisser faire mes besoins derrière chaque arbre, suite à la grande quantité d'eau que j'ingurgitais le long de la journée…
  L'arbre à saucisse, de son vrai nom Kigelia africana, tient son surmnom de ses fruits en forme de gousses dont la taille varie d'une trentainde de centimètres à près de 1 mètre... et dont le poids peut atteindre 10kg. Les "saucisses". pendues aux branches par des tiges longues de 2 à 3 mètres, sont toxiques quand elles ne sont pas mûres. Consommées avec modération, elles aurait des vertus à la fois abortives et aphrodisiaques... mais nous n'avons pas goûté!
  Une gazelle de Grant et une autruche
  Nous passons près du lac Magadi où des milliers de flamants pêchent.
Dans un petit bassin, des hippopotames se prélassent, surveillés par des hérons, des grues cendrées et des ibis.
   
   D'immenses troupeaux de gnous parcourrent la savane à la recherche d'herbe verte. On le reconnait facilement avec sa crinière chevelue et sa barbe blanche, ses côtes efflanquées et sa drôle de façon de souffler et de grogner bruyamment.
  Redoutable prédateur, la hyène tachetée est un animal inquiétant. Sa terrible mâchoire hérissée d'une dentition surdimensionnée est l'une des plus redoutables armes qui soient: elle peut exercer une pression d'environ 3 tonnes par cm2!
  Nous pique-niquons au fond du cratère, il faut surveiller les singes qui sont prêts à nous chaparder nos affaires. Et il est temps de remonter la route très raide vers le bord du cratère.
 
  La piste, très rude, nous mène à la sortie du parc. En chemin, sur ma demande, nous nous arrêtons pour visiter Mto Wa Mbu, un gros bourg situé près du lac Manyara. Au " supermarché massaï ", nous sommes assaillis par des revendeurs qui veulent nous vendre des souvenirs, mais ceux-ci comprennent au bout d'un moment que nous n'achèterons rien, et ils nous laissent tranquilles. Nous visitons un petit marché avec des étals de fruits et d'objets usuels, et achetons des bananes. La bonne route reprend ici, et nous filons vers Moshi en passant par Arusha.
Arrivée à Moshi vers 18h, nous récupérons nos affaires, passons à la salle-internet pour récupérer nos mails, repas et dodo.
   

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Carnet de route de Tanzanie - Septembre 2003 - email: Bernard Lambert sur www.kappelen.com